Consultants indépendants : quel est leur positionnement et pour quelle part du marché ?

Par Bruno LANCIEN, CEO Cliveman

Plusieurs réponses sont possibles.

Sous un angle quantitatif, on disait voici quelques années en guise de boutade que la seule chose que partage réellement le consultant indépendant avec les grands acteurs du conseil est le code NAF de son activité qui identifie le « Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion ». Cela signifiait qu’en dehors de la nomenclature française qui les regroupait, des mondes séparaient en réalité ces deux catégories d’acteurs. Mais cette boutade n’est plus à jour, car de nombreux entrants sur le marché du conseil relèvent d’autres secteurs métier, au même titre que les acteurs du conseil ont investi des domaines d’activité traditionnellement couverts par des pure players (par exemple la communication digitale). Ces nouveaux acteurs ayant ouvert un département conseil sont désormais nombreux : les ESN, les plateformes Web, les départements conseil des agences de com’, les offreurs de solutions automatisés, Etc.

Sous l’angle qualitatif cette fois, la question du positionnement des consultants indépendants  va de paire avec la complexification du marché et l’abolition des frontières entre métiers. Le conseil en stratégie s’allie avec les métiers opérationnels de la communication digitale et du commerce en ligne. Les besoins de transformation numérique impliquent une multidisciplinarité de compétences, de nouveaux outils de gestion, de l’accompagnement humain.

La clientèle est aujourd’hui composée de grands groupes industriels et d’ETI. Face à la concurrence des grands groupes, à moins d’être conférencier ou d’écrire des livres à succès, les consultants indépendants n’ont pas la surface suffisante (en termes de moyens, de solvabilité) pour se positionner.

Dans une stratégie de repli, le conseil indépendant se concentre davantage sur des expertises pointues ou au contraire le segment de marché fonctionnel/opérationnel (marketing, IT, RH, etc.), laissant aux grands acteurs du conseil l’offre en Corporate Strategy ou en conseil à la direction générale

Le profil du consultant indépendant est intéressant pour les entreprises : son approche est traditionnellement orientée « problem solving » en s’appuyant sur un track record de résultats personnels. Généralement un peu plus âgé que la moyenne des consultants dans les cabinets de conseil, le consultant indépendant a une approche particulière de la relation client ou de  l’accompagnement des équipes.

Laisser un commentaire